30 novembre 2006


Je vous présente Victor.
Il est déjà passé à la télévision avec Manon.
Lui, c'est aussi un chien du matin.
Kyoto

Bienvenue à tous les délégués.


Des libéraux de partout au Canada se promennent maintenant dans mon quatier. Ils ont l'air d'adorer ça. Imaginez vous, j'y demeure douze mois par année.


Hier soir, le party de Liblog était très réussi. BCer a pris des photos (je ne pouvais pas, un grand blond de l'organisation Dion a mis la main sur mon appareil). Nous étions tous très heureux de nous voir et d'échanger sur les jours à venir et le travail à faire. J'ai eu la grande surprise de constater qu'une nouvelle amie-blog, Sinestra, était en fait une très vieille connaissance. Elle a été aussi surprise que moi.


Tout le monde m'a parlé de Kyoto. Malheureusement, il y avait de la bière. Interdit aux moins de 18 ans. Donc pas de Kyoto.


Pour aujourd'hui, essayez de mettre la main sur le Hour. C'est gratuit, il y a plein de bonnes idées pour se cultiver et s'amuser à Mtl et surtout, vous transporterez avec vous la photo de mon candidat. C'est à lire absolument : http://www.hour.ca/news/news.aspx?iIDArticle=10917


La présidente
En passant, le husky qui est dans la publicité de Fido, sur la même page que l'article, c'est mon grand-père Victor (nous avons tous des noms prédestinés). Je vous assure, je ne fais pas de blagues, c'est un Seadream aussi, demandez à la présidente, c'est de famille le vedétariat.
Kyoto

28 novembre 2006

L'effet Kyoto Effect:
The Paw Button


Une gracieuseté de la campagne du Québec. Stylé, n'est-ce pas?

Kyoto

27 novembre 2006

Au parlement aujourd'hui

Je ne peux faire autrement que de reproduire ici le magnifique discours de notre candidat et d'y souscrire à cent pour cent. Je veux aussi souligner que sur cette question, il a été fort constant depuis quinze ans.


Monsieur le Président,

La motion qui nous est soumise par le Premier ministre se lit comme suit :

« Que cette Chambre reconnaisse que les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni. »

In English :

« That this House recognize that the Québécois form a nation within a united Canada. »

Avant de voter un texte qui aux yeux de certains de nos concitoyens aura une grande importance, nous avons l’obligation de leur dire clairement ce qu’il signifie.



En français, d’après le Robert, « nation » a au moins trois sens :

1- Groupe humain auquel on suppose une origine commune (le sens ethnique du mot nation);

2- Groupe humain constituant une unité politique, établie sur un territoire défini, et personnifié par une autorité souveraine (le sens étatique du mot nation).

3- Groupe humain généralement assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun (le sens sociologique du mot nation : this sociological sense of the word nation is also found in the Webster dictionary).




Au premier sens, le sens ethnique, le Québec et le Canada ne sont pas des nations. Mais les Canadiens français le sont, laquelle nation est principalement concentrée au Québec mais présente partout au Canada. Bien d’autres groupes humains dans notre pays peuvent eux aussi être considérés comme des nations sur le plan ethnique. Je voterais donc en faveur d’une motion qui dirait : « Il y a, au Canada, y compris dans la province de Québec, plusieurs nations au sens ethnique du terme. »

Au deuxième sens du mot nation, le sens étatique, le seul qui confère une existence juridique en droit international, c’est le Canada, et lui seul qui est une nation. Je voterais donc pour une motion qui dirait : « Le Canada forme une seule et même nation ayant son siège aux Nations unies. »




Au troisième sens du mot nation, le sens sociologique, nous les Québécois sommes une nation, puisque nous formons, au sein du Canada, un groupe assez vaste (près du quart de la population), que nous avons la conscience de notre unité et la volonté de vivre en commun. En ce sens, il est exact de dire que « les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni » et je voterai donc pour la motion.

But I add : that the entire Canadian population is also a Nation, in the sociological sense of the term : As Canadians, we have the sense of our unity and the will to live together. And there is nothing that prevents the same individual to be part of different nations in the sociological sense of the term.


Alors je dis, en cette Chambre, que je suis un fier membre de la nation québécoise et un fier membre de la nation canadienne. Je dis que les identités, cela s’ajoutent, cela ne se soustrait pas. Que je me battrai, avec tous les moyens que me donne la démocratie, contre quiconque voudrait m’obliger à choisir entre ces deux belles identités, la québécoise et la canadienne.


Je sais trop bien quel jeu veulent jouer les chefs indépendantistes. Ils veulent nous convaincre que puisque nous les Québécois formons une nation, nous ne pouvons pas faire partie de la nation canadienne. Autrement dit, ils veulent glisser du sens sociologique au sens étatique du mot nation : du sens communauté au sens pays. Comme d’habitude, ils veulent jouer de la confusion des mots pour introduire la confusion des esprits.

Et bien comme toujours, mon pays, mes 33 millions de concitoyens, pourront compter sur moi pour opposer la clarté à la confusion. Je sais trop bien que la politique de certains fait bon marché des définitions de dictionnaire.

Facing this motion, two quotations come to mind. The first one is from the great Libanese poet, Kahlil Gibran :

“Pity the nation divided into fragments, each fragment deeming itself a nation.”


This is why the Bloc will vote for this motion, they hope that it will help them to fragment Canada.




But there is another interpretation of this motion, which is not only in accordance with the definitions of the dictionary, but also noble and generous. It comes from Jose Carreras :

“Cuanto màs catalàn me dejan ser, màs espanol me siento.”

In other words, in proclaiming my identity as a proud Quebecer today, I am proclaiming my identity as a proud Canadian. Lets work together to make sure that this noble and generous interpretation of the motion that we will vote on today will prevail.

26 novembre 2006

Kinsela a fait son nid.



As of right now, Gerard Kennedy is the guy who most deserves to be the leader of the Liberal Party of Canada. He deserves to win. If I was a delegate, I’d sure as Hell be voting for him.


Savez-vous pouquoi? Cherchez, je ne vous le dirai pas.

C'est moi!


En première page de la Gazette aujourd'hui. Quelle semaine! Je ne peux même plus me montrer à mon balcon, tous les copains qui passent se mettent à japper. Ah! Le vedétariat! Quel fardeau.


Vous n'auriez pas des verres fumés? Je porterais bien le même modèle que ceux de Tom Cruise à son mariage.


Kyoto


PS Vous connaissez le gars derrière moi?

25 novembre 2006

Dernière minute...

Les Rouge et Or ont battu les Huskys. Dissention dans la chaumière. La présidente est une ancienne de l'Université Laval, elle les aiiiiiiime. Mais les Huskys c'est quand même les Huskys. Snif.

Kyoto

L'effet Kyoto Effect.



The Liberal leadership: And then there was one


Globe and Mail


Through the campaign, he has shown that he has mastered the art of politics. He has gained a love of the game, perhaps from watching the likes of Mr. Chrétien close up. While he has been burdened with an image as a stiff academic, he has added humour, passion and humility to his defining attributes of intelligence and principle.



Maintenant, la presse se rallie. Nous le savions depuis le début. Kyoto a fait du travail de terrain sans relâche. Il a rencontré sans discontinuer ses amis canins qui ont répandu la bonne nouvelle partout au Canada.


Les quatre pattes de Toronto ont été un peu durs d'oreille mais c'est probablement dû aux grands bruits des ruelles de leur cité. Maintenant que nous sommes passés à la télé, vous voyez... Mon coloc a vraiment fait du bon travail.


La présidente

23 novembre 2006


Hé les gars!


J'étais à la télévision ce soir!

Tu parles, ils sont débarqués à 7h00 ce matin pour me faire galopper dans le parc. Remarquez que je ne me plains pas. Habituellement, à cette heure, la présidente ronfle dans son lit. Mais ce matin, c'était la nouba. Les caméras, les jounalistes.


Il paraît que j'ai encore plus d'allant que notre candidat. Alors, elle aussi a décidé de nous accompagner. Une fois sortie du lit, bon, il faut quand même faire quelque chose.


J'espère que personne n'a manqué ma glorieuse apparition à Radio-Canada.


Kyoto

22 novembre 2006

Mise-à-jour-je-suis-dans-le-secret-des-dieux:
le formidable tacticien (SH) aurait consulté l'autre formidable tacticien (SD).

Le PM est un tacticien redoutable.

Ou bien quelqu'un dans son entourage a longuement travaillé sur le concept de nation tel que débattu au Canada.

Dans tous les cas, il fait la différence entre le Québec et les Québéquois. La motion qu'il a présentée à la Chambre aujourd'hui est tout à fait cohérente avec la reconnaissance d'une nation québécoise au sens SOCIOLOGIQUE. Dans les deux langues officielles, quoiqu'en pense M. Ignatieff et ses amis, le mot nation veut dire la même chose lorsqu'il est employé dans le même contexte.

Pour mes cours, j'utilise deux manuels: "Idéologies et régimes politiques" et "Mapping the Political Landscape". Bon, le même cours en anglais et en français. Dans les deux, la nation est définie de la même façon: une communauté organique auto-proclamée. Cette communauté est nettement distincte de la communauté étatique, définie par le lien de citoyenneté, et régie par l'état de droit. Pour être un État, il faut exercer une souveraineté sur un territoire et une population et, en plus, être reconnu par les autres États. La nation est organique et l'État est civique.

L'ambiguité entre les deux concepts date de la fin de la Première guerre mondiale qui a vu la chute des grands empires européens et la multiplication des États. C'est alors que les anthropologues ont remplacé les géographes dans l'art de découper le monde. Le grand professeur Holsti de UBC en fait une magistrale démonstration dans "The State, War, and the State of War".

Donc.

M. Harper, contrairement à M. Ignatieff, a évité de parler du Québec, mais parle des Québécois. Il n'y a donc pas de lien civique mais une auto-définition de l'identité. Amis, ceux qui se considèrent Québécois font partie de la nation proclamée aujourd'hui à la Chambre des communes, les autres, business as usual.

Pour moi, ceux qui veulent joindre ma nation austro-canado-franco-péruvienne, bienvenue,

La présidente.

PS Bienvenue aux Huskys aussi,

Kyoto

13 novembre 2006


Vivre dangeureusement.

Dans le Devoir de ce matin, Chantal Hébert termine sa chronique par ce paragraphe:



"Ce n'est pas Jean Chrétien ou même Paul Martin qui se seraient hasardés dans des classes de l'Université de Montréal. Ou qui se seraient risqués à Tout le monde en parle. Ce genre d'activités, qui constitue le pain quotidien des chefs fédéraux dans le reste du Canada, ne faisait plus partie du programme de plus en plus déconnecté des leaders libéraux au Québec. Avec son débat qui dérape au sujet de la reconnaissance du Québec comme nation, le PLC est en voie de laisser ce qui pourrait être sa dernière meilleure chance de sortir de sa bulle au Québec lui filer entre les doigts."

Peut-être que les PM Chrétien ou Martin ne se sont pas risqués à l'UdeM mais nous ne sommes pas encore sûrs de ce que pourront bien faire MM. Ray et Ignatieff lorsqu'ils seront PM. Ce que nous savons c'est que Stéphane Dion l'a fait, plusieurs fois, j'y étais. Plus. Il ne s'est pas contenté d'aller expliquer la Loi sur la clarté aux étudiants civilisés du haut de la montagne mais, contre l'avis de tous ses conseillers en sécurité, il a donné une conférence à l'UQAM.

Tout ceci en un temps où les passions étaient déchaînées. Il a patiemment expliqué qu'il offrait la voie la plus raisonnable possible devant les stratégies indépendantistes.

La présidente

12 novembre 2006

Les positions se radicalisent au Québec.

Hier, Michel Vastel écrivait dans le Journal de Québec:

"Un sondage révèle que les Canadiens seront encore moins tentés de voter pour un parti qui reconnaîtrait le Québec comme une nation. Encore moins s'il voulait écrire cela dans la Constitution. Mais d'où vient ce blocage ? Une analyse du débat sur la nation, réalisée par Influence Communication, révèle que 21 % des articles publiés au Québec, et 12 % des articles dans le reste du Canada, viennent respectivement de The Gazette et du Globe and Mail - une proportion très supérieure à leur poids réel. Ce sont aussi les plus farouches adversaires de la proposition des libéraux québécois.
Il faut ajouter à cela l'effet pervers de la ligne éditoriale de La Presse. Autrefois, ce journal était celui de tout le monde, chacun dans la maison se partageant son cahier, selon ses goûts.
Au plan politique, libérale et fédéraliste, La Presse ne rejetait aucune idéologie. Mais depuis que les pages d'opinion ont été placées sous la direction d'André Pratte, La Presse rejette, bannit, méprise. En gros, le message de Pratte aux Québécois est devenu : «Vous n'êtes capables de rien de bon. Regardez ce que font les autres, c'est tellement mieux ! Et n'allez surtout pas vous plaindre puisque vous êtes responsables de votre malheur. Alors, le débat sur la nation, ne vous mêlez pas de ça, c'est pour les grands...» On se demande même comment, commercialement, Paul Desmarais y trouve son compte tant les opinions de La Presse excluent de monde !
On en rirait si ce n'était aussi déplorable et méchant. J'attends avec impatience le chef qui mettra son poing sur la table et dira : «C'est assez !»"

Ceci a fait réagir (pour ne pas dire sauter les plombs) André Pratte. Avec raison. Il écrit, dans son éditorial d'aujourd'hui:

"Certains militants indépendantistes descendent plus bas. Dans un texte récent, le cinéaste Pierre Falardeau écrit à mon sujet: "le célèbre relationniste de presse de l'empire Power Corp."; "ce chien savant", "sa constance à l'a-plat-ventrisme et à la soumission"; "ce roi de la génuflexion", etc. L'objectif de telles attaques personnelles saute aux yeux: intimider les Québécois qui osent contester les thèses souverainistes avec autre chose que des arguments bêtes et des campagnes de drapeaux.
Mauvaise nouvelle pour les Vastel et Falardeau de ce monde, nous ne nous tairons pas."

Tout d'abord, M. Vastel devrait lire plus souvent mon quotidien préféré: depuis plusieurs années André Desmarais en est le président du conseil d'administration. Ensuite, La Presse est un des meilleurs journaux canadiens (notez bien que je pense nord-américains mais je ne veux pas exagérer). La transformation des pages éditoriales en pages "Forum" lui permet une qualité et un spectre d'opinions que peu d'autres quotidiens réussissent à égaler. Les chroniqueurs vedettes d'autres publications (aujourd'hui Jeffrey Simpson), les intellectuels de toutes allégeances, les experts et les simples citoyens se partagent ces pages qui sont devenues un instrument essentiel du débat politique ici.

Le retentissant "Nous ne nous tairons pas" de André Pratte pourrait devenir le slogan de La Presse et de tous ceux qui demandent un débat sérieux et démocratique exempt des tentatives d'intimidation et des attaques personnelles que nous rencontrons trop souvent sous la plume des indépendantistes.

La présidente
Les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules.

Dans la Gazette d'aujourd'hui, Norman Webster y va à son tour d'une poignée de compliments. C'est une copine de Kyoto, une charmante grande blonde, qui nous a téléphoné ce matin pour nous lire cette jolie pièce:

"On to the always-impressive Stephane Dion. No one will ever call him Stevey or ask him to disrobe. Nor does he face accusations of charisma - less of a handicap when your opponent is Stephen Harper.

Dion is a serious guy. An evening's dinner chat about the constitution a few years ago brought the dreadful realization: Yikes, he really likes this stuff.

He's refreshingly unconcerned about popularity. At a time, just over a decade ago, when Quebec independence seemed close to unstoppable, there was Dion doing the heavy lifting for federalism - day after day, TV panel after phone-in show, making the case for his country while a lot of guys with Order of Canada pins on their lapels were keeping their heads down.

Not long ago, speaking to the Globe and Mail, he declared: "My first goal is not to get people's love. It is to get their respect. The love will follow." What a credo for a politician."

Norman Webster


Ça, je suis sûre que ça fait du bien à notre candidat.

La présidente

11 novembre 2006

Andrew Coyne nous a fait une belle surprise aujourd'hui. En fait, ce n'était pas une vraie surprise étant donné tout ce qu'il avait écrit jusqu'ici dans son blogue. Mais là! Je dois lui reconnaître un réel talent. Il a décrit Stéphane à la fois dans ses forces et dans ses faiblesses.

Le paragraphe le plus vrai est probablement celui-ci:

"These are the skills Mr. Dion has acquired: of choosing your words carefully; of framing issues to your advantage; of showing different sides of yourself at different times, as events dictate and circumstances allow. Nothing in that requires one to be insincere or inauthentic -- you can be tactful without being guileful -- and so it is that he almost never rings a false note. Even when he boasts -- for example, that he has never had to retract or clarify a statement -- it is matter-of-fact, straightforward, the kind of thing you say in a job interview when asked to name your strengths."

C'est pour cette raison que je serai déléguée pour Dion à la Convention.

Kyoto a fait des bassesses pour y être. C'est un des plus grands fans. Mais il n'y avait pas de catégorie "chien", ni "plante verte" d'ailleurs. J'ai expliqué à Kyoto que dans notre parti, contrairement à certains autres, seulement les humains avaient le droit de voter pour le chef. Alors Kyoto doit se contenter du rôle d'organisateur canin. Il y aura un concert de jappements au moment de la victoire.

La présidente

10 novembre 2006


Ça y est!

Kyoto et la présidente sont arrivés à une entente. La présidente contrôle la signature et les mots de passe (fédéral) et Kyoto peut écrire librement sous sa propre signature (provincial). Faites donc très attention. Kyoto est un mâle alpha et la présidente une vieille féministe, quelques uns pourraient mélanger les genres. Kyoto est un adolescent passablement excité par ses hormones et la présidente n'en a presque plus. Ils (ceci inclus le féminin) habitent la même maison au milieu du trafic. Ils respirent les mêmes fumées d'autobus, Kyoto jappe et la présidente klaxonne. Ils ont décidé de publier leur passion commune pour les ballades au grand froid, l'art contemporain, la mode, la vie urbaine et, surtout, la politique.

Une nouvelle fédération est née,

La présidente et Kyoto