09 avril 2007

Il est peut-être temps de briser le silence.
Ce lundi de Pâques a été l'anniversaire de Vimy. Au-delà des "célébrations", il faudrait se poser des questions. Ces bataillailles ont été meurtrières au-delà de toute imagination.
Plutôt que de faire le voyage en France, nous avons accompagné nos soldats au cimetière de Notre-Dame-de-Bellevue. La cérémonie du coucher du soleil a été émouvante. Ces cinq cents recrues, jeunes, filles et garçons, tenant les lampions du souvenir m'ont fait monter les larmes aux yeux. Il n'y avait pas dix mille personnes et cent chefs d'État, seulement nous et ces jeunes qui se préparent à faire le métier le plus dur et le plus généreux qui soit : soldat. Ils seront là pour défendre et préserver ce qui nous est cher. Notre mode de vie, notre richesse, nos familles.
Mais que nous leur réservons nous?
À un moment de cette cérémonie, le Gen. Dallaire s'est penché vers nous et nous a raconté que dans ce cimetière sont enterrés des centaines d'anciens combattants devenus indigeants, morts dans les rues de Montréal dans les années 1950.
Au-delà des défaites et des victoires, il reste ces hommes et ces femmes qui, comme le disait le Général, reviront les horreurs de la guerre tous les jours de leur vie.
Ce sera tout pour ce soir,
Janine